top of page
Photo du rédacteurEric Slagmulder

10 QUESTIONS À MARYLINE SALVETAT

10 ans, jour pour jour, après son titre mondial de cyclo-cross, voici une interview de Maryline SALVETAT ... 10 questions ... 10 ans après.

1° 10 ans, jour pour jour,après, le titre de Championne du Monde de cyclo-cross obtenu en janvier 2007, est-il le point d'orgue de votre carrière ?

Émotionnellement, c'est en effet le meilleur souvenir de ma carrière. Ce titre venait couronner des années de sacrifice à mener de front les études et le sport de haut niveau. Il récompensait une opiniâtreté mais, aussi, il permettait de dire Merci à tous ceux qui m'ont soutenus.


2° Que représente votre participation aux JO de Pekin dans votre "album souvenir" ?

Je vais dire que la participation aux JO est un événement auquel tout sportif rêve de participer, mais je ne mets pas cette épreuve au même niveau que le titre mondial de 2007. On pense à ces Jeux plusieurs années auparavant et quand on les a disputés, on se dit : "déjà c'est terminé" ... alors qu'un mondial c'est tous les ans !


3° En terminant votre carrière de haut niveau par un 5ème titre de championne de France de cyclo-cross à Pontchâteau en 2009, avez-vous l'impression d'avoir quitté la compétition au sommet de votre gloire ?

J'aurai aimé finir par un maillot arc en ciel lors des championnats du Monde de cyclo-cross 2009, mais ma chute au bout de 100 mètres a tout anéanti ! Je voulais vraiment gagner sur le circuit de Pontchateau qui s'était toujours refusé à moi lors des mondiaux 2004, de France 2008 où j'avais terminé 2ème.


4° Vous avez été 3 fois vice championne d'Europe de cyclo-cross (en 2004, 2007, 2008), mais vous n'avez jamais pu obtenir le titre ? Est-ce un manque dans votre palmarès ?

Oh oui, un gros manque !!!!


5° Votre 1er titre de Championne de France est sur piste (à Foix en 1990), avez-vous des regrets de ne pas avoir continué dans ce registre au très haut niveau ?

Je n'ai pas de regrets dans le sens où je n'avais pas le temps d'aller m'entrainer sur la piste de Foix, à partir du moment où j'ai intégré la fac de Médecine à Toulouse. Cependant la poursuite est une discipline que j'adorais et je pouvais retrouver le même type d'effort lors des épreuves contre la montre sur route.

6° Il y a 10 ans, vous êtes également devenue Championne de France Contre La Montre sur route, démontrant votre éclectisme dans le milieu du cyclisme féminin, un grand souvenir ?

Émotionnellement, je place le titre de Championne de France Contre La Montre de 2007, juste derrière celui du Mondial de cyclo-cross. C'était une revanche très personnelle envers certaines personnes ... ce jour-là, on pouvait me rajouter 5 ou 10 km de plus, cela ne m'aurait rien fait, je volais ... Ce sont des jours que tu ne connais que 2 ou 3 fois dans ta carrière.


7° En 2003, vous devenez vice-championne de France sur route, des regrets de ne jamais avoir porté le maillot tricolore sur route ?

Ce jour-là, je ne pouvais pas faire mieux, on avait fait une super course d'équipe avec les filles du Comité Régional, mais je suis tombée sur plus forte que moi. C'est un regret, en effet, mais on ne vit pas avec des regrets, et je me suis rattrapé ensuite.


8° En 2005, vous êtes devenue championne de France marathon en VTT, 2ème en cross-country et vainqueur du Roc d'Azur, rajoutant une nouvelle corde à votre arc. Eprouvez vous une légitime satisfaction d'avoir brillé sur tous les terrains (piste - route - cyclo-cross - VTT) ?

Je voulais juste me faire plaisir en pratiquant des disciplines très différentes. Quand j'avais le sentiment d'avoir fait le tour de la question ou que je m'ennuyais, je passais à autre chose. Ce sont des disciplines que j'ai pratiquées selon mes trajectoires de vie, mes envies, des rencontres, mon temps disponible, mes lieux de vie. Je n'ai commencé le VTT qu'en 2003, bien trop tard, mais j'aimais les entraînements en VTT qui sortent de la monotonie de la route.


9° Si vous deviez modifier le cours des événement de votre carrière, que changeriez vous ?

J'aimerai avoir 20 ans de moins et commencer ma carrière de haut niveau maintenant, car quand j'y pense, le cyclisme féminin était, quand j'ai commencé (dans les années 1990) à l'époque de la préhistoire. De nos jours, eu égard à mon palmarès, je vivrai de la pratique du vélo ! J'aurai aimé aussi partager ma vie plus tôt avec Thibaut (mon mari) pour être plus à l'aise en VTT !!!


10° Pour vous, être aujourd'hui Médecin de l'Equipe de France est-ce un prolongement de votre statut de sportive de haut niveau ?

Effectivement, c'est juste transmettre mon expérience de sportive de haut niveau, en alliant mon statut de Medecin et éviter aux jeunes les erreurs que j'ai pu faire ou que j'ai vu faire !


201 vues0 commentaire
bottom of page